Ces poèmes sont des extraits de mes trois recueils.

L’adulescence florentine

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Diabète – deux type

Prunelles, en forme de noisette,
Pralinée à souhaits dans la pupille -
Creux guimauve étourdissant,
Posé sur un bouquet sauvage

De flore et de flocons,
Perçants, pétrifiant ;
Craquellent, écarquillées,
Sous le soleil, de mirettes
Jaunes, rondes et brûlantes.

Le vert devient paille,
Les cristaux grisent
Et dégoulinent,
Le long du cœur.

Notes de l'auteur
Au terme de l’impossible

Et ainsi, au crépuscule d’été,
Gravis la montagne,
Pour atteindre le sommet,
Des Toi :

En long, en pages,
Traversé par des paysages,
Vastes nuanciers de cyan,
Dilué au gré des vents

D’amour ;
Fruit d’hasard,
(Récalcitrant conciliant, mais faible,
Contre la flambée des cieux
Sur les alpages immortels)

Éparsement jeté, en tâches de foudres,
Irradiées sur les teints pâles,
De clairs-obscurs où moudre,
Des DEL RGB en dalle,

À fondre,
Tendrement,

Pour une opale,

Diffractée d’élégance
En fractale ;

La cigale

Moi

Notes de l'auteur
Le voyage dans la Lune

À la recherche d’une pointure
Symbolique, l’indice
Prolifique, du Sens
Fantasque.

Je pourfends la foule :
Des fourmillements passagers,
Des vrombissements balancés,
Dans une humide
Bouffée de fragrances,
Fantasmagoriques.

Je rencontre des forêts,
Je flotte sur des vagues au pelage vert.
Et bientôt mes pas trempent,
Dans un désert au bord des flots.

Le blond est lisse, le brun n’est plus,
Le noir s’enlise autour des nues.
Il fend les claires couleurs
Elémentaires du cœur
De vie. Et se loge

Dans les lumières fissurées,
Aux reflets ordonnés,
Pour s’ancrer in fine
Dans tout l’espace,

Et rendre grâce,
M’offrant en sacrifice,
Au long vide lascif,
Et las :

Fines toiles tissées
Aux confins du genre humain.

Notes de l'auteur

Les saisons bruines

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Affaire de temps

Courir, vers la voûte céleste,
Sur un parterre de fleurs terrestres,
C'est un engouement certain,
Pour qui brûle l'étain
D'un quotidien citadin,

Idéaliser les terres arides
Du passé et des forêts
Du ciel et de ses apprêts
À la campagne

Est une énième manifestation
D'un esprit sans prétention ;

Le gaillard, qui juxtapose
Un mitoyen fragile
Expose,
Une toute autre alcôve,
Comme séance,
De ce qu'il se doit
Ce qu'il devrait
Et ce qui n'est, n'a jamais été
Et ne sera : existence condamnée

Damnation, sur l'été,
Et quémande l'automne à l'hiver,
Les rives lascives de l'hérésie,
Le rêve d'ailleurs enfoui
Pour la petite tête infantile
Qui vogue sur les hautes herbes,
Du champ naturel des arbres
À l'instinct primaire des algues
Et celui de l'air marin,
Qui pousse le rêve jusqu'au réel
Sans jamais l'esquisser
Qu'à travers un sourire béat ;

Une attitude vile et renfrognée,
Supplante un manteau noir,
Enneigé par le sens,
D'un devoir affairé,
D'avoir à faire,
Tout autre chose que se coucher,
Devant des bleuets rose,
Aux notes lavandes
Au soir qui scande son heure ;

C'est la tristitude ; pathologique,
Qui crisse au pendant des hommes, flambants
Pour qui le feu est devenu grand,
Le devenir des amants tus

Notes de l'auteur
Spectral

La voilure du ciel dans les eaux
Rembrunies par les maux d'un corps vaporeux
Éclate et se déchire en sanglots
Pour mûrir,

À l'éclosion
Des prairies fleuries
Perles de cœur et amies
Du poète charmeur de la nuit,
Au crépuscule brûlant
Croulant comme un enfant
Devant la veilleuse lumière
Des étoiles certaines et milliardaires
À l'ombre de ces nuages trépidants
Le poète marchant
S'en va vers les sols murs
Qui n'offrent pas un mur
Mais un récif de couleur vigne
Et la pâleur indigne
Des échos des cygnes
Qui chassent les bordures
Du Rhône massif ;

Il s'engage sur ces mots
Et clôt le chapitre du verbe noir
Celui de l'espoir,
Car il ne demeure guère
Qu'un voyageur

Au trépas, au glas
Et au gala,
des étoiles filantes

Notes de l'auteur
Sens action

L’oiseau vole et ne s’arrête,
Jamais,
Sur l’épaule apprêtée du poète,
Qui lui chantait

Le rose du printemps.
C’est l’automne des idées
Et l’hiver pour un cœur lent,
Qui tonne à l’été,

L’esprit du pendu, mordu
Au désir incertain,
De l’emporter au lointain
Ou près d’un faon éperdu

Parmi les défuntes années,
D’un ciel bleu oublié ;
Deux entités s’achèvent,
Et malheur ne s’élèvent

Notes de l'auteur

Quelques pétales

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Poèmes de la mie

Je suis une fleur au milieu du gazon,
Ici-bas je n’ai nulle autre maison,
Le soleil me teinte de reflets dorés,
Et je n’envie pas la nuitée

Espérer ou appréhender de me faire cueillir,
Tout ce que je veux de la vie c’est jouir.
Déjà deux printemps que j’attends,
Pour longtemps encore ceci est un présent.

Le temps est long, tourné vers l’horizon,
L’infini n’est-il pas un cadeau empoisonné ?
Le futur est gagé de réflexions,
Fleurir ou faner, nous verrons après l’été

Notes de l'auteur
La mie écrit

Enclencher le pilote automatique,
Se laisser porter par le vent,
Apprécier l’aparté poétique,
Revenir vers toi, c’est évident

*

Je ne comprends pas tout de ta maladie,
Pas non plus tout de tes ennuis,
Mais je serai toujours là pour te soutenir,
Pour le meilleur et pour le pire.

*

Je me suis acheté de nouvelles chaussures,
Me voilà apprêté pour la soirée,
Habillé et prêt à affronter le futur,
Paré pour être celui qui te fera danser.

Notes de l'auteur
Complicité ténue

A l’intrépide rose omnivore
Je sais ô combien ta besogne énergivore
Cependant porte l’un temps
Peu longtemps voir le vent

Qu’au soleil levant je suis devenue ;
Bourrasque tantôt flaque,
L’ingénue, au génie d’un magret cuisiné
Délicieuse simagrée

Ô petit gerbera
Encore longtemps tu vivras,
Ne cessera de couvrir
Tes bras, le poète à l’avenir, fera

Avant il y avait le beige,
Maintenant un bouquet de neige.
Le regret d’un oeillet blanc,
De se remplir de rose attend,

Et violettes sont-elles, bourgeonnantes,
Je m’affaire à vous trouver fascinantes

D’habit fleuri,
Motif gris,
Quelques rougeurs
Et un sourire plein de candeur

Nez de souris,
Ressentant l’écrit,
D’effroi, du Soi,
Lorsque font Loi

Les cadres analytiques,
Des traits psychotechniques,
Faire polytechnique,
Ce n’est point analytique

Me dirait un rire saoul,
Le ciel est pourtant avec nous,
Lorsque nos pas s’empressent dans la ville
Car le temps compte pour mille

Anges erratiques et magnétiques
C’est un réel sémantique

Que nous nous connaissons,
Parmi les mots que nous fréquentons,
Des douces fleurs, et heureux, pétales ;
Impressionner, Monet, lui faire un récital

Ou trembler comme Satie,
Seule dans une chambre lotie,
Mal, femme loin d’émoi,
Et s’exerçant à la fois,

Pour une foi, et un Moi ;
Qui tend et qui s’éteint
Devant le mètre incertain.
Ô dis le mien,

Ego, talent, aptitude,
Souligne cette attitude
Caron est cher,
Et, je ne peux en acheter la chair

De l’oeil ombré, par quelques mèches de geai,
Qui complimentent les faces,
De la prestance dans l’espace,
Et notés, quelque histoire de bluet(‘s)

Notes de l'auteur